Pourquoi écrire mon témoignage ?

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Tous les jours, les médias nous annoncent des mises à mort. Mise à mort d'un homme, d'une entreprise, d'une société... Ces mises à mort ne nous choquent plus. Elles font malheureusement partie de notre paysage, de notre quotidien.

Ma propre mise à mort était finalement programmée ce 1er février 2005 au moment de mon AVC. Cela fait quand même un peu tôt surtout à 25 ans...

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Est condamné celui qui accepte sa propre mise à mort. J'ai voulu transformer ce jour sombre en premier jour d'une nouvelle vie. J'ai tout misé sur ce nouveau chemin. Certes, je n'avais plus le choix. C'était un peu "marche ou crève".

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Mais ne vous y trompez pas ! Ces quelques pages sont remplies d'espoir où le désir de vivre est au-dessus de tout. Ecrire ces lignes a été pour moi une sorte d'exutoire contre cette maladie, contre cette situation inexplicable et atemporelle....

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Dès mes premiers jours d'hospitalisation, j'avais en ma possession un petit cahier de brouillon sur lequel je notais mes humeurs du moment. Je me suis rapidement rendu compte que ces mots couchés sur le papier me procuraient un bien fou. C'était comme si j'avais un journal intime, un ami invisible qui me réconfortait lorsque j'avais peur, qui m'encourageait lorsque ma rééducation avançait.

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L'accouchement fut long et difficile puisque ce témoignage vit le jour seulement en mars 2011. Mais le jeu en valait la chandelle ! En effet, cette écriture a été un véritable tremplin dans ma vie me permettant d'enfoncer certaines portes que je croyais définitivement fermées depuis mon AVC. 

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Avec un but simple : celui de laisser une trace, ma trace, tout en vous laissant la liberté d'aller à ma rencontre. Pour ne pas oublier une chose : que ma vie, nos vies sont encore plus belles lorsque l'on prend conscience de leur fragilité. 

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